LE GOUVERNEMENT DÉCOUVRE LA SOBRIÉTÉ !

Voilà bien une priorité portée par EELV à mettre en oeuvre d’urgence sur notre territoire. 

Les prix du gaz et de l’électricité ont explosé en France et en Europe encore davantage depuis la guerre en Ukraine et les difficultés de notre parc nucléaire. Face à la crise, le gouvernement découvre la sobriété et nous contraint au rationnement : son manque d’anticipation quant à l’amélioration énergétique des logements et au développement des énergies renouvelables nous expose à des factures d’énergie en augmentation de 15% au minimum pour 2023, et ce au prix d’un bouclier tarifaire à 16 milliards d’euros. 

Cet argent aurait été bien mieux utilisé si celles et ceux qui nous gouvernent avaient anticipé la crise : les écologistes le demandent depuis 20 ans et proposent d’investir 10 milliards d’euros par an dans un grand plan de rénovation des logements. Par ailleurs le scénario Negawatt, soutenu par EELV, prône depuis 2003 la sobriété comme pilier de la transition : il était temps de reconnaître la pertinence de cette orientation au lieu de jouer la procrastination. Pour autant, sobriété et rationnement ne sont pas à confondre : il ne s’agit pas juste de réduire nos consommations pendant la crise, mais bien de repenser notre manière d’agir, de construire et de vivre au quotidien pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise.

Pour soutenir les Françaises et les Français dans la crise, nous préconisons une tarification progressive de l’énergie garantissant un accès à toutes et tous au minimum vital tout en décourageant les consommations excessives : « l’ébriété énergétique ».

Plus localement, sur le front de l’isolation des logements, nous saluons l’ouverture de Paris-Saclay Rénov, guichet unique pour la rénovation de logements, ouvert à tous les habitants de la Communauté d’agglomération Paris Saclay (la CPS). Nous espérons que cette initiative accélèrera le rythme des rénovations. Il est pour l’instant très insuffisant pour atteindre l’objectif du Plan Climat Air Energie Territorial (le PCAET) : plus de 90% des logements antérieurs à 1989 doivent être rénovés d’ici 2050. 

Ce PCAET fournit l’état des lieux des émissions de gaz à effet de serre (les GES) liées aux consommations énergétiques locales. Il décrit entre autres 126 actions destinées à réduire de 56% en 2050 les émissions de GES du territoire. Cette cible est néanmoins très insuffisante pour respecter les accords de Paris à la COP21. Les écologistes demandent que son ambition soit rehaussée à l’occasion de sa prochaine révision pour mettre réellement la CPS sur la trajectoire de neutralité carbone et qu’elle prenne enfin le tournant de la nécessaire sobriété. Nous demandons par ailleurs la mise en place d’indicateurs de suivi fiables et chiffrés permettant à toutes et tous de connaître l’état l’avancement du territoire vis à vis de ses objectifs en matière de transition énergétique.

Remonter